XXe siècle et début du XXIe siècle

La naissance de Cachan, commune indépendante

Dès 1911, les habitants de Cachan réclament une séparation avec Arcueil et avec un projet de loi adopté à l’Assemblée nationale le 26 décembre 1922, l’indépendance de Cachan est acquise. En 1923, Amédée Picard devient le premier Maire de Cachan.

Cachan se modernise

Au début du 20ème siècle, Cachan est une commune encore largement rurale, dominée par l'activité économique des 150 blanchisseurs et des maraîchers qui ont pris la relève des vignerons. Les années d'entre-deux-guerres sont celles de la modernité, conduite par Léon Eyrolles. L'éclairage public se généralise, le réseau d'assainissement se développe, on inaugure un marché aux comestibles. Cachan accueille en 1913 le terminus de la ligne de tram 13 (qui deviendra le ligne 93 en 1921), reliant ainsi la place Gambetta de Cachan à la place du Châtelet. Les quartiers se transforment, avec le lotissement du Coteau et les premiers projets autour du Pont Royal. Les édifices publics voient le jour : la mairie, inaugurée en 1935, et trois groupes scolaires (Coteau, Belle Image et Paul Doumer). Au recensement de 1931, la ville compte 12 790 habitants.

L'après guerre

La guerre et l'occupation amènent pénurie, rationnement et répression, mais la résistance s'organise. Le 25 août 1944, Cachan est libérée. En 1945, la ville compte 15 156 habitants. Aux élections de 1953, Jacques Carat est élu pour le premier de ses huit mandats. Il restera 45 ans à la tête de la commune et inaugure une période de transformation définitive de Cachan. Les premières acquisitions foncières de 1954 annoncent la naissance du quartier La Plaine, suivie un an plus tard de la création de l'Office municipal de HLM. On multiplie les ouvertures de crèches et de classes, les créations de rues, les élargissements de voies. En 1962, Cachan compte 23 282 habitants.

Développement des équipements publics

Parallèlement, l'École Normale Supérieure de Cachan inaugure son campus et confère à la ville un statut de pôle universitaire majeur. S'ouvre alors une décennie dédiée à la culture et aux loisirs : premiers grands spectacles de théâtre et de variétés, premier salon d'arts plastiques, ouverture du cinéma la Pléiade et de la piscine, inauguration de l'IUT qui conforte le statut universitaire de la commune. Après la transformation de la Cité-jardins et des quartiers de La Plaine et de La Prairie entamée au début des années soixante, les deux décennies suivantes sont celles de la rénovation du centre-ville.

Les équipements publics continuent aussi de se développer : agrandissements et rénovations d'écoles, construction du Stade Léo Lagrange et des tennis à Dumotel, ouverture du parc Raspail, inauguration de la bibliothèque du centre ville et de la Maison Renaissance, modernisation du théâtre, création des centres socioculturels... Pour ses 70 ans, la ville peut s'enorgueillir d'un centre-ville entièrement transformé et l'on travaille déjà sur le futur quartier Desmoulins.

Début du XXIe siècle

En 1998, Jacques Carat démissionne et remet son écharpe de maire à Jean-Yves Le Bouillonnec, premier adjoint depuis 1992. En 1999, Cachan compte 25 300 habitants. Puis, en 2001, Jean-Yves Le Bouillonnec est reconduit par les électeurs pour un second mandat. Les actions municipales s'inscrivent dans les paysages de la ville et le quotidien de ses habitants : rénovation de l'ensemble des logements sociaux, lancement de la rénovation des quartiers Hénouille-Cousté-Dolet, restructuration du quartier Desmoulins avec de nouveaux espaces publics à partager (square René-Louis Lafforgue, place du Millénaire), ouvertures de L'Orangerie, inauguration du « Marché », création des jardins Le Vallon et Courbet, réaménagement de la place Edouard Herriot, mise en place des comités de quartiers...

La Ville obtient en 2005 sa première fleur au concours régional des Villes et villages fleuris, puis la seconde en 2007, dans le cadre de « Quartiers Sud ».

La dalle de La Plaine et le parvis du centre socioculturel Lamartine sont réaménagés, les rives de Bièvre sont aménagées au cœur du quartier Desmoulins, le cinéma La Pléiade s'offre un hall entièrement reconçu. Les écoles bénéficient elles aussi d'aménagements : rénovation des façades (Paul Doumer) ou création de nouveaux réfectoires. La ville continue également à s'ouvrir à tous, en améliorant les accès aux personnes handicapées, dans le cadre d'une Charte Handicap signée en 2007. Jean-Yves Le Bouillonnec est réélu en mars 2008, avec à ses côtés une équipe renouvelée.

Ce début de troisième mandat est marqué par d'importants aménagements du territoire communal : le quartier Desmoulins poursuit sa mue, quatre arches de l'aqueduc du Loing sont réhabilitées en serres ; le jardin Simonnin rénové accueille deux nouveaux équipements de loisirs pour les jeunes. Les équipements culturels et sportifs prennent leur envol, avec l'agrandissement de la Maison Cousté et de la bibliothèque La Plaine, et la création de nouvelles salles et courts de tennis au sein du complexe sportif Léo Lagrange. Au 1er janvier 2012, les Cachanais étaient 28 000 habitants. (source Insee).