Le cimetière de Cachan est un écrin de verdure chargé d’histoire. Cette année, il a 200 ans. Une bonne raison de partir à sa découverte.

Le cimetière de Cachan a ouvert officiellement ses portes il y a 200 ans. Alors que l’ancien cimetière paroissial de la place de l’église Saint-Denys devient trop exigu, la municipalité d’Arcueil – Arcueil et Cachan ne formaient alors qu’une seule commune – lance, en 1811, la construction d’un nouveau lieu de recueillement. Elle acquiert un terrain au pied du pont-aqueduc, en bordure de l’actuelle rue du Chemin-de-fer et à côté du lieu-dit Le Bateau.

Inauguré en 1823, le nouveau cimetière est agrandi en 1836, puis en 1863 avec la construction d’un logement pour le gardien à l’entrée de la rue du Chemin-de-fer. En 1923, lors de la création de la commune de Cachan, il devient partie intégrante du patrimoine communal. En 1940, il connaît une dernière extension pour aménager l’actuelle entrée principale, avenue Carnot.

L'écrivain Lucien Descaves, dans sa nouvelle Le petit cimetière publiée en 1921, déclare aimer ce cimetière de banlieue pour « la modestie et l’intimité » des lieux. Un siècle plus tard, cette douce simplicité est toujours présente et il fait bon s’y promener. On peut y découvrir les sépultures de femmes et d’hommes qui ont marqué l’histoire de notre ville.

Une plongée dans l’histoire

Cimetière de Cachan | crédits : Alain JegouDe nos jours, ce lieu de plus de deux hectares est composé de 17 divisions regroupant quelque 4 000 emplacements. La tombe de la blanchisseuse Joséphine Gaulier côtoie les sépultures des maires de Cachan tels Léon Eyrolles et Jacques Carat. On découvre aussi la tombe du chimiste Claude-Louis Berthollet, inventeur de l’eau de javel, celle d’Andrée Messié, première femme élue au conseil municipal en 1945, la tombe de 230 soldats tués en 1870 ou celle des Irlandais d’Arcueil surmontée d’une croix celtique. Artistes et sportifs y reposent également : le peintre et photographe Édouard Baldus, l’écrivain Henry Poulaille, l'auteur-compositeur-interprète René-Louis Lafforgue, inhumé avec son frère Sylvain tombé lors des combats de la Libération, ou bien encore la chanteuse Bénédicte Grimault, plus connue sous son nom de scène, Belle du Berry.

À moins d’un an des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, signalons que le père Henri Didon repose dans le caveau des dominicains du cimetière. C’est cet ecclésiastique, ami de Pierre de Coubertin, qui créa la devise des Jeux olympiques modernes : Citius, Altius, Fortius (plus vite, plus haut, plus fort). Enfin, les amoureux de la nature pourront avoir le bonheur d’apercevoir des écureuils aux pieds des noisetiers de ce beau cimetière.

Informations pratiques

Cimetière de Cachan, 26-28 avenue Carnot. Tél. : 01 45 47 97 45. Ouvert tous les jours de la semaine, de 8h à 17h45.

 

Article publié le 30 octobre 2023.